L’énoncé de l’UE Dynamiques territoriales et valorisation touristique, assurée par trois intervenants, peut se prêter à plusieurs interprétations selon que l’on mette l’accent sur la première expression (dynamiques territoriales) ou sur la seconde (valorisation touristique). L’assemblage sémantique des termes dynamiques et territoriales s’inscrit comme une déclinaison particulière parmi celles très diverses condensées par l’expression dynamiques spatiales. En effectuant la translation (territoire/espace), on peut alors trouver dans les dictionnaires de géographie, différentes définitions de cette expression. Comme le précisent Michel Lussault et François Moriconi-Ébrard, dans le Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés (2003) : « la dynamique spatiale désigne, en un sens large et flou, tout changement impliquant la dimension spatiale ». Intégrées à la théorie du système spatial, les dynamiques génèrent des changements qui modifient l’état du système. On perçoit d’emblée la pertinence d’user d’une approche systémique pour représenter et analyser la reconfiguration spatiale (en équilibre dynamique) apportée par ces changements… Pour échapper à une posture épistémologique trop conceptuelle, la seconde expression de l’UE nous remet les pieds sur terre en nous invitant à explorer les dynamiques spatiales/territoriale par le biais du tourisme, au point même, si l’on se réfère au syllabus précisant le contenu de l’UE, d’en faire l’objet principal de l’intervention. Cela ne nous affranchit pas d’appréhender l’empreinte géographique du tourisme comme activité socioéconomique et culturelle sous la forme d’un système spatial complexe. L’objectif de l’UE est alors d’identifier et de comprendre, en prenant ce système touristique comme vecteur démonstratif, les différentes dynamiques territoriales qui contribuent à sa « biologie » (matrice, temporalité, évolution…) confrontée brutalement aujourd’hui au principe d’incertitude manifesté sous la forme du Covid-19. L’itinéraire proposé pour suivre cette intervention est assez simple. Il s’agit d’abord de replacer, dans le cadre de la géographie, les notions de territoire, de tourisme et de dynamiques spatiales (Séances 1 et 2). « L’événement » Covid-19 et ses conséquences sur le tourisme nécessitent ensuite de réfléchir aux nouvelles configurations possibles de cette activité tant au niveau formel (propositions conceptuelles inédites) qu’à celui du réel en explorant les perspectives projetées aux diverses échelles des territoires valorisés par le tourisme (séances 3 et 4).